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Présentation

  • : Psychologue au Maroc (Rabat)
  • : Ce blog a pour but d'informer et surtout faire le point sur les idées reçues. Qu'est-ce qu'un psychologue ? Pourquoi ? Pour qui ? Comment se passe une consultation ? ...
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Qui Suis-je ??

Je suis psychologue clinicienne exerçant en libéral (en cabinet), à Rabat, au Maroc.

J’ai fait mes études en France où j'ai obtenu mon diplôme DESS (Master 2) spécialité Clinique Pathologie, Clinique Sociale.

J’assure des suivis thérapeutiques aussi bien auprès d’enfants, qu’auprès d’adultes.

J'effectue également des bilans cognitifs pour des jeunes de 6 à 16 ans à la demande des parents, écoles ou psychiatres. Ces bilans permettent de mettre en lumière et cibler précisément d'éventuelles difficultés scolaires.

Coordonnées :

Mme Ghizlaine Ziad

Psychologue Clinicienne

Quartier Hassan, Rabat

Tel : 05.37.70.38.68

Mail : ghizlaine.ziad@hotmail.fr

UNIQUEMENT SUR RENDEZ-VOUS

Pourquoi ce blog ??

Pourquoi cette page ??
* Parce que je reçois de plus en plus de patients qui, bien qu'ils aient vus plusieurs psy ne semblent pas avoir reçu l’aide adéquate, et, de ce fait, sont encore en grande souffrance, ou ont encore beaucoup de questions quant au fonctionnement d'une thérapie.
* Parce qu'il me semble important d’informer les (futurs)patients sur la qualité de soin qu’ils sont EN DROIT d’exiger, en faisant la démarche de consulter un psychologue.
* Parce que je me dis que les réponses que j'apporte à mes patients peuvent, peut-être, servir à d'autres.
* Parce que j'aime écrire ! ;-)

9 février 2014 7 09 /02 /février /2014 14:16

Pourquoi et comment instaurer des règles auprès de ses enfants ?

 

J’explique souvent aux parents qu’un enfant sans limite est comme un enfant abandonné dans le désert : il ne sait pas où aller, il est perdu.

A l’inverse, un enfant à qui l’on impose des limites est comme dans un couloir : le chemin est tracé (ce qui est rassurant) il peut aller soit devant, soit derrière et s’il essaie d’aller à droite ou à gauche, il se cognera aux murs (se confrontera aux limites).

 

Entre 6 et 20 mois, l’enfant découvre le monde et affirme sa personnalité. Il explore son environnement et les objets à sa portée, en touchant à tout, goutant à tout.

C’est à ce moment que la notion de limite s’instaure : les parents limitent cette exploration en fronçant les sourcils ou tapant sur la main de l’enfant quand il transgresse la règle en touchant un objet interdit ou dangereux.  

Tout cela permet à l’enfant de comprendre qu’il a été trop loin (qu’il a dépassé les limites) et qu’il a fait quelque chose qu’il n’avait pas le droit de faire. Mais surtout cela lui permet d’intégrer que ce qu’il a le droit ou non de faire est déterminé par ses parents et pas par lui-même. Il comprend alors que ses parents sont les garants de l’autorité et du savoir : « mes parents décident de ce que j’ai le droit de faire parce qu’ils savent ce qui est bon pour moi ».

 

Lorsqu’un enfant n’intègre pas les règles et les limites, l’on  retrouve alors, des années plus tard des parents impuissants face à leur tout puissant adolescent tyran. Autrement dit : des parents qui ont perdu leur place et leurs rôles et ressentent, avec un profond malaise, le sentiment d’habiter chez leur enfant.

 

J’entends souvent les parents tenter de convaincre leur enfant « Allez… s’il te plait… fais-le pour moi… » Non ! L’enfant n’a pas à se soumettre « pour faire plaisir », mais parce que... c’est comme ça. L'enfant n'a pas à décider si oui ou non il va obéir. La décision ne devrait pas lui appartenir.

Eduquer n’est pas séduire. Le rapport d’éducation n’est pas un rapport de séduction.

Très souvent, les parents qui ont du mal à instaurer des limites pensent qu'en imposant quelque choses à leur enfant, ils risquent de perdre leur amour ou encore les marquer à vie (!) mais il n'en est rien.


Je me souviens d’un samedi après-midi à Virgin où un garçon de 5-6ans avait interpellé sa mère : « Maman, je veux que tu m’achètes ce jouet… sinon, je vais pleurer. ».  La mère très calme, lui a répondu : « Je t’ai déjà dit « non »… mais pleure, si tu veux pleurer. » Le garçon, qui avait déjà commencé à pleurnicher, s’est alors arrêté, a saisi un livre et s’est mis à le feuilleter, le plus simplement du monde.

Ici, la mère de l’enfant lui a rappelé la règle, en insistant sur le fait qu’elle était infaillible (que c’était « comme ça » et qu’elle ne se laisserait pas corrompre) et l’enfant, par son comportement, lui a répondu : « Bon, Ok. J’ai essayé, ça n’a pas marché, passons à autre chose ».

 

Dire « non », frustre oui, mais ne traumatise pas et au contraire peut s’avérer très rassurant.

A l’inverse, s’entendre dire « non, mais oui, peut-être… » peut s’avérer extrêmement angoissant pour l’enfant.

Comment se situer, lorsque l’on est enfant face à un parent qui pour une même chose peut à la fois répondre oui et non ? Comment savoir si l’on est dans un jour « oui » ou dans un jour « non » ? Où sont les repères ?? Comment se repérer dans un tel brouillard ???

 

Ce qui détermine qu’un enfant  respecte ou non les règles et les limites est déterminé par la solidité et la légitimité sur lesquelles l’autorité s’est établie.

Le discours parental doit donc être clair et sans ambiguïté et, pour qu’il soit crédible pour l’enfant, il faut que le parent croit en ce qu’il impose. C’est aussi simple que cela. 

 

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 21:50

Combien coûte une consultation chez un psychologue ???

 

 

Le tarif des consultations est finalement assez variable d'un psychologue à un autre et d'une ville à l'autre.

Par exemple, les tarifs sont plus élevés sur Casablanca que sur Rabat, tout comme le coût de la vie et les salaires, d'un point de vue général.

 

Sur Rabat, les tarifs varient entre 250dhs et 400dhs. Tandis que sur Casablanca, il faut compter entre 300dhs et 600dhs, la séance. Il ne s'agit là que d'une moyenne car certains psychologues (casablancais, notamment) pratiquent des tarifs bien supérieurs : jusqu'à 1000dhs voire 1500dhs, la séance)

 

La profession n'étant pas règlementée, il n'y a pas de tarif imposé par la loi. C'est donc le psychologue qui fixe lui-même ses tarifs. De ce fait, un psychologue dont les tarifs sont plus élevés qu'un autre n'est pas forcément plus compétent.

Encore une fois, un "bon" psychologue est un psychologue qui VOUS convient, avec qui vous vous sentez à l'aise.

 

Si vous souhaitez connaitre le tarif des consultations avant de vous engager dans un travail thérapeutique, le plus simple est de le demander par téléphone pour ensuite décider ou non de prendre rendez-vous.


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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 23:42

Qu'est-ce qu'un test psychométrique ?

 

Un test psychométrique est un outil de mesure des performances intellectuelles.

Lorsque les parents, psychiatrres ou écoles me demandent un bilan psychométrique, c'est le WISC IV que j'utilise. C'est, à mon sens, le test le plus complet et surtout le plus précis. Il s'adresse à des enfants de 6 ans à 16ans et 11 mois.


Ce test permet d'évaluer les aptitudes des enfants en compréhension verbale, raisonnement perceptif, vitesse de traitement et mémoire de travail. Chaque indice se compose de plusieurs subtests (plusieurs épreuves différentes), 10 au total.

 

Aptitudes testées :

Le WISC IV permet de mettre en lumière d'éventuelles difficultés en termes de raisonnement verbal, de formation des concepts verbaux, connaissance du lexique et niveau de développement du langage, et de connaissance des conventions comportementales et normes sociales.

Ce test éclaire également sur la perception et l'organisation visuelle, la reconnaissance visuelle des détails essentiels des objets, la mémoire à court et long terme et la coordination visuo-motrice.

Le WISC IV apporte également des informations quant à la capacité d'apprentissage, la flexibilité cognitive (capacité de passer d'une tâche à l'autre), les capacités de raisonnement, les aptitudes à anticiper et les capacités d'attention et de concentration.

 

Intérêts :

Ce test me parrait très utile dans la mesure où il renseigne sur les capacités cognitives de l'enfant ou de l'adolescent, mais surtout le replace par rapport à la norme. (les normes ont été établies à partir d'un échantillon de 1100 enfants et adolescents). Cela permet donc de situer le jeune par rapport aux jeunes du même âge et de savoir si ses aptitudes correspondent à la norme ou si elles se situent au dessus ou au dessous de la norme.

Ce test peut également, dans le cas d'un échec scolaire, de cibler précisément les difficultés de l'enfant afin de mettre en place des aides adéquates et efficaces.

 

Validité :

 

 La durée de passation, varie entre 60 et 80 minutes, mais les épreuves étant courtes et très différentes, cela évite une lassitude qui pourrait biaiser les résultats.

Je demande généralement à voir l'enfant une première fois, afin de connaitre le pourquoi de cette passation (échec scolaire, difficulté de concentration,...) mais également afin d'établir la confiance. En effet, passer un test avec un étranger peut être très  intimidant ; mettre l'enfant en confiance lui permet donc de donner le meilleur de lui même, sans qu'une inhibition ne vienne biaiser les résultats et donc donner des résultats inférieurs aux capacités réelles de l'enfant.

L'idée de "bien faire", de "réussir" le test étant un grand facteur de stress, j'insiste particulièrement, auprès de l'enfant, sur le fait que s'il passe ce test c'est simplement pour que nous comprenions comment cela se passe dans sa tête et comment il réfléchit. J'insiste en disant qu'on lui demande simplement de faire de son mieux et qu'il n'a donc pas à s'inquiéter s'il se trompe, car il est normal de ne pas connaitre toutes les réponses. Cela permet de rassurer l'enfant en évitant qu'il ne se mette une pression supplémentaire.


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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 02:47

Comment se déroule une consultation ?

 

Là encore, il s'agit de ma manière de travailler, je ne peux donc pas m'avancer quant à la manière de travailler des autres psychologues.

 

Le 1er rendez-vous :

Le premier rendez-vous dure plus longtemps que les suivants (entre 45 minutes et une heure) car lors de cette séance il s'agit de faire l'anamnèse, identifier la demande et installer le cadre thérapeutique.

 

L'anamnèse est en quelques sortes un historique. Il s'agit de faire le point sur les faits et éléments marquants de la vie du patient et sur la situation actuelle.

Dans le cadre d'une thérapie d'enfant, l'on s'attardera par exemple sur les âges d'acquisition (à quel âge l'enfant a-t-il marché ? A quel âge a-t-il parlé ?...), sur les éventuelles difficultés scolaires, sa place dans la famille, etc...

Dans le cadre d'une thérapie d'adulte, l'on s'attardera sur les éventuels changements d'environnement, la situation maritale, professionnelle, estudiantine, les relations avec les autres, etc...

 

Identifier la demande consiste à comprendre pourquoi la personne vient consulter et ce qu'elle attend d'un suivi thérapeutique.

 

Enfin, installer le cadre thérapeutique consiste à expliquer les "règles du jeu" : expliquer comment va s'effectuer le travail et répondre aux éventuelles questions du patient.

Dans le cadre d'une consultation avec un enfant, j'insiste particulièrement sur le secret professionnel  car il est important que l'enfant identifie l'espace thérapeutique comme étant le sien. En effet, du fait que l'anamnèse se déroule en présence du ou des parent(s), il arrive que l'enfant pense que ses propos seront répétés à ses parents et peut donc ressentir le besoin de se censurer, ce qui risque d'entraver le travail.

 

La thérapie proprement dite (les séances suivantes) :

Les séances durent entre 30 et 45 minutes.

Certains psychologues travaillant avec les enfants les prennent 15 minutes en consultation. Je ne connais pas leur manière de travailler, mais pour ma part (et cela n'engage que moi !) j'estime qu'un travail efficace nécessite plus de temps, ne serait-ce que pour permettre à l'enfant de s'installer et de penser et élaborer les choses de manières posée, pas dans la précipitation.

 

Etant psychologue clinicienne d'orientation psychanalytique, je travaille à partir des outils de la psychanalyse.

Le principe de base est l'association libre : le patient raconte un fait, un souvenir, une sensation et le psychologue lui fait part de ce qu'il entrevoit "entre les lignes", ce qu'il comprend, ce qu'il entend de ce qui vient d'être dit. En fonction de ces relances, le patient élabore sa pensée, en faisant le lien avec d'autres évènements de sa vie, en se questionnant sur ses actes, son vécu, ses ressentis...

Il s'agit donc de permettre au patient d'accéder à un autre niveau de lecture de sa propre vie, de voir les choses différemment et se positionner autrement, si besoin est. 

Dans le cadre d'une thérapie d'enfant, il est souvent difficile pour l'enfant de mettre des mots sur ses ressentis et de se raconter en utilisant le "Je". C'est pour cette raison que j'utilise alors des médiateurs : le dessin, la pâte à modeler, jeux de construction, (etc...) ; cela permet à l'enfant de mettre de la distance, et d'élaborer plus calmement les choses. Ainsi, il est plus facile pour lui, de raconter son histoire à travers le jeu : par exemple, il est plus facile pour un enfant de raconter que la poupée a une petite soeur qui prend tellement de place que l'autre enfant devient invisible, plutôt que de dire "j'ai l'impression que toute l'attention de mes parents est focalisée sur ma petite soeur et j'en souffre".


 

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 18:30

Qu'est-ce que le transfert ?

 

Il s’agit des ressentis ou sentiments du patient à l’égard du psychologue. Ces sentiments peuvent être positifs ou négatifs (amour / haine).

Pour Freud le transfert positif correspond entre autre aux sentiments amicaux et affectueux, et permet la mise en confiance et aide donc à aborder plus facilement les thèmes sensibles.

Au contraire, le transfert  négatif concerne l’agressivité et la méfiance et  joue donc le rôle d’une résistance au traitement.

Il est important de garder à l’esprit que le transfert se compose simultanément d’éléments positifs et négatifs, et cela varie au cours de la thérapie car le transfert vient actualiser des relations conflictuelles refoulées.

Ce lien affectif intense est automatique, incontournable et donc inévitable.

 

Le travail de la thérapie permet de mettre en lumière et rendre conscient ces conflits et fantasmes afin de permettre au patient d’en saisir tout le sens.

Autrement dit, le transfert permet au patient de projeter inconsciemment sur le psychologue des images, conflits ou fantasmes de son histoire passée.

 

La démarche même de s’adresser à un psychologue implique un transfert puisque le patient s’adresse à une personne à qui il suppose un savoir, projetant ainsi, déjà dans sa démarche, une attente spécifique (d’aide basée sur un savoir professionnel).

 

Cette relation, ce lien entre le psychologue et le patient diffère des autres relations que le patient peut avoir dans sa vie privée car le psychologue joue également un rôle d’interprète.

Au moment où le patient revit tel ou tel affect,  il « oublie » que la réalité du cadre thérapeutique n’est pas la situation passée qui a déclenché cet affect. Pour lui les deux se superposent en quelque sorte.

Le travail du psychologue est donc de repérer ce transfert et  de permettre au patient de comprendre la place, le rôle qu’il occupe pour le patient. Le psychologue doit donc se prêter à ce rôle afin de permettre au patient de se mettre au travail, d’analyser ce transfert et, de ce fait, progresser.

Le transfert permet donc de rejouer les évènements du passé en se servant du psychologue comme « doublure ».

 

Dérapages... !

L’analyse fine et rigoureuse de ce transfert est la pièce maitresse de la thérapie ; et c’est malheureusement là que l’on remarque le plus de « dérapages » de la part des thérapeutes peu consciencieux. En effet,  il est dangereux de perdre de vue que le patient ne s’adresse pas au psychologue en tant que personne mais à ce qu’il représente (le rôle qu’il joue dans le travail thérapeutique). Cela s’avère dangereux d'oublier cela car amène à de nombreuses dérives : jugement de valeur, perte de sang-froid, critiques, séduction, etc… et tout cela, en plus de faire violence au patient, entrave son travail. C’est pour cette raison que le psychologue se doit d’être et de rester neutre ; et il ne peut y parvenir qu’à travers l’analyse fine et rigoureuse du transfert.

 

Pour illustrer ces propos, je ferai mention d’un psychiatre à qui une patiente avait confié combien elle était attachée à lui. Cette patiente en relation conflictuelle avec son propre père, s’adressait ici à l’image du père idéalisé que le psychiatre représentait. Mais ce dernier ayant pris ses propos pour des avances adressées à lui personnellement et y  a répondu sur le plan de la séduction. Autrement dit, au lieu de rester neutre et de permettre à sa patiente de travailler sur ses ressentis et d’en comprendre le sens, il a entravé son travail en ne restant pas neutre. En répondant à ce qu’il a pris pour des avances, il s’est positionné en tant que père attiré sexuellement par sa fille et il a donc  introduit dans le travail thérapeutique une dimension incestueuse, d’une violence extrême qui a fait sombrer sa patiente. 

 

Cet exemple démontre à quel point il est important de s’assurer du sérieux du thérapeute auquel l'on confie sa santé psychique et de l'importance de la neutralité du thérapeute dans le travail thérapeutique.

 

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14 juillet 2011 4 14 /07 /juillet /2011 17:15

Pourquoi payer ?

 

Parce que le psychologue a aussi un loyer à payer (!) mais pas seulement...

L'argent a une valeur symbolique en thérapie : c'est  le prix que l'on donne au travail qui est effectué dans ce cadre précis ; il s'agit de la valeur donnée au travail sur soi.

 

Ainsi, payer sa psychothérapie avec son propre argent joue un rôle primordial : cela permet au patient de s'engager et de responsabiliser.

De ce fait, le patient en investissant son argent dans sa thérapie, mise d'une certaine manière sur un mieux-être et cela permet qu'il s'investisse activement dans le travail afin d'atteindre le but qu'il s'est fixé. Cela lui permet également de changer de statut : il n'est plus dans une position de victime qui subit ses souffrances ; il est à présent un acteur, actif qui pense ses blessures et se donne les moyens de les panser.

 

En outre, symboliquement, cela revient aussi à laisser quelque chose de son passage dans ce lieu thérapeutique ; y laisser une trace du travail accompli.

 

Par ailleurs, payer ses séances permet également d'amoindrir une éventuelle relation de dépendance vis-à-vis du psychothérapeute. En effet, le patient n'a pas a se sentir redevable pour l'aide apportée par le psychologue :  il n'est pas en dette vis-à-vis de lui, puisqu'il paie sa consultation.

Par ailleurs, l'argent engage également le psychothérapeute : en acceptant l'argent de son patient il s'engage, en contrepartie, à assurer le suivi thérapeutique avec professionnalisme et éthique.

 

Cependant, si l'argent engage le patient et le psychologue, il faut bien garder à l'esprit qu'en faisant appel à un psychologue, le patient fait appel à ses compétences professionnelles, il ne "se paie pas un psy". 

J'insiste particulièrement sur ce fait car certains parents pensent, à tort, que le fait de payer les consultations de leur enfant leur donne un droit de contrôle sur la thérapie. En effet, il m'est arrivé d'entendre :  "Je vous paie pour que vous ordonniez à ma fille de faire ses devoirs !" ou encore "Je vous paie pour que vous disiez à mon fils que sa mère est folle !"

Quel serait l'intérêt d'une thérapie dans de telles conditions ? Quel serait l'intérêt pour l'enfant d'aller voir un professionnel qui ne ferait que lui répéter ce qu'il entend déjà à longueur de journée ? ...

Je pense pas qu'aucun travail thérapeutique puisse être possible dans ces conditions et qu'en se pliant à de telles d'exigences le thérapeute risque, au contraire, de faire plus de mal que de bien.

 

 

Qu'en est-il des enfants et adolescents ?

L'on remarque parfois un manque d'investissement de la part d'un enfant ou d'un adolescent, au cours de la thérapie .

Afin d'aider le jeune à se réinvestir et à le responsabiliser vis-à-vis de son travail, le psychologue peut lui demander un paiement symbolique. Cela est à décider avec le jeune et il peut s'agir d'un paiement en argent (10dhs de son argent de poche), d'un dessin, ou autre... Il sera alors demandé à l'enfant de prévoir à l'avance son paiement afin de l'amener avec lui lors de la consultation. 

Danc ce cas précis, le psychologue demandera donc deux paiements : un paiement en argent et un paiement symbolique.

 

 

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15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 17:18

Pourquoi, alors que je ne me suis pas venu à un RDV mon psy m'a demandé de payer quand-même cette séance, à la séance suivante ?

 

Lorsque vous prenez rendez-vous avec un psychologue, il met à votre disposition un espace thérapeutique et ses connaissances afin de vous aidez à travailler sur vous.

Ce lieu et ce temps thérapeutiques vous sont réservés, que vous les investissiez ou pas.

De la même manière que vous réglez tout de même la séance si vous choisissez de rester silencieux, il faudra régler la séance si vous ne l'avez pas annulée.

Cette séance vous est réservée, à vous et à personne d'autre, et il est de votre responsabilité de l'investir ou non.

C'est également pour cette raison que les consultations chez les psychologues sont SUR RENDEZ-VOUS : on ne décide pas de travailler sur soi, "sur un coup de tête", il y a tout un cheminement et une réflexion en amont qui conditionne l'investissement du patient.

 

Par ailleurs, si vous ne venez pas à un rendez-vous, et que vous n'annulez pas, vous posez un acte ; cela n'est pas anodin et a une signification qui est propre à votre problématique. Cela fait partie du travail thérapeutique et il est important d'en tenir compte.

 En effet, si vous avez un empêchement ou qu'un évènement indépendant de votre volonté vous empêche de vous présenter à un rendez-vous, vous n'aurez aucune difficulté à prendre votre téléphone et reporter ce rendez-vous.

De ce fait, si vous n'annulez pas une séance, c'est que "quelque chose" vous en "empêche" : quelque chose se joue au travers de cet acte. Le passer sous silence en ne l'interrogeant pas, reviendrait à occulter quelque chose d'important et il pourrait y avoir des répercutions qui risquent d'entraver le bon déroulement du travail thérapeutique ultérieur.

 

 


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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 17:17

En combien de séances guérit-on ?

 

Cette question est sans réponse et, paradoxalement, c'est la question qui m'est la plus souvent posée.

 

Dans le cadre d'un suivi thérapeutique, beaucoup d'éléments entrent en ligne de compte, autant d'éléments qui font que chaque thérapie est unique.

 

La durée d'une thérapie dépend principalement du patient : de son engagement ou investissement, de ses résistances ou mécanismes de défense et bien-sûr de sa souffrance.

 

Par ailleurs, il est normal qu'il y ait des fluctuations dans le déroulement une thérapie : il y a des moments où le travail s'effectue facilement et donc rapidement et d'autres où le travail est plus délicat et demande plus de temps ; cela dépend de ce qui est travaillé et de la manière dont cela est travaillé.

 

De plus, le psychologue, s'il oriente le travail vers les éléments qu'il estime importants à travailler, doit également être à même de ralentir le travail s'il estime que le patient n'est pas prêt ou trop fragile.

Il y a un risque réel à "aller trop vite".

 

Dans le cadre d'une thérapie, peuvent ressurgir des éléments enfouis, refoulés que le patient avait jusque là "oubliés". S'il n'avait pas conscience de ces éléments, c'est qu'il y avait une raison : ces éléments étaient trop douloureux, trop fragilisants. Les "oublier" permet  donc à la personne un peu de répit, pour qu'elle puisse continuer à vivre avec, malgré tout.

Travailler "trop vite", risque de faire remonter à la surface beaucoup trop de choses et le patient peut ne pas pouvoir le gérer et s'en retrouver submergé.

 

De ce fait, il est important d'aller à son rythme et de ne pas chercher à aller "plus vite que la musique", car cela risque, au final, de faire plus de dégâts qu'autre chose.

 

 

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9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 02:46

Que faire si je ne suis pas "  à l'aise"   avec mon psy ?

 

Deux cas de figure :

 

♦ Si vous êtes mal à l'aise dès le 1er rendez-vous, changez de psy !

La réussite d'un suivi thérapeutique résulte d'une rencontre. Il faut que "le courant passe" entre le patient et le psychologue.

La confiance met du temps à s'établir, il est vrai, mais si vous "ne le sentez pas", n'insistez pas.

Le patient doit pouvoir se projeter à la fin du 1er rendez-vous, autrement dit, il doit pouvoir s'imaginer en situation et s'interroger (même de manière vague) sur la suite du travail.

A la fin d'un premier rendez-vous, si je sens que la demande du patient n'est pas claire, je lui demande toujours s'il veut que nous refixions un rendez-vous. Il me semble important que, si le travail se poursuit, cela résulte du choix du patient.

J'insiste également sur le fait que si le courant ne passe pas, avec moi, je peux le comprendre et fournir les coordonnées d'un confrère.

 

 

♦ Si vous êtes mal à l'aise au cours du travail thérapeutique, il faut en parler à votre psychologue.

Il est possible qu'inconsciemment sa manière de parler, son physique, son style vestimentaire (...) vous fasse penser à quelqu'un ou quelque chose d'autre. Cela fait donc écho à quelque chose de votre histoire personnelle et cela sera à travailler dans le cadre de la thérapie. Il est important que le psychologue le sache afin d'orienter le travail thérapeutique et vous aider à "creuser" et travailler les choses en profondeur.

 

 

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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 13:07

Si je consulte un psy, cela veut dire que je suis "fou" ? Que je suis "malade" ?

 

 

"Fou" ? ... Absolument pas !!!

"Malade" ? ... pas plus ! 

Et puis, qu'est-ce que la folie ?... Que signifie "être malade" ?

 

Malheureusement, c'est une idée assez répandue ici, au Maroc : nombreux sont ceux qui souffrent en silence car faire la démarche d'aller consulter un psychologue est, quelque part, un aveu de "folie" ou, tout du moins d'instabilité "honteuse". Il n'en est rien.

 

Il est important de dédramatiser les choses : prendre la décision de consulter un psychologue, signifie simplement que l'on souffre et que l'on estime avoir besoin d'aide et d'écoute.

Il nous arrive à tous qu'un évènement dans notre vie privée ou professionnelle nous déstabilise, nous fragilise, nous attriste... Ce n'est en aucun cas, un signe de "maladie mentale".

 

Si vous faites la démarche de consulter un psychologue, c'est que vous estimez avoir besoin d'une aide extérieure et professionnelle.

Consulter un psychologue est une démarche personnelle. Vous n'avez pas à le dire à votre entourage, si vous ne le souhaitez pas. C'est votre démarche personnelle et cela ne regarde que Vous. 

 

 

 

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